Les oreillons font partie des maladie dites infantiles, à l’instar de la scarlatine, de la rubéole et de la coqueluche. Elles ont une très mauvaise réputation chez les pères qui n’ont pas eu, ou ne savent plus s’ils ont eu les oreillons dans leur enfance, car une des complications observées, mais après la puberté seulement, est l’orchite, c’est-à-dire l’inflammation testiculaire dont quelques cas peuvent conduire à la stérilité…
Tout savoir sur les oreillons
Mais que les pères se rassurent. L’orchite est rare, la stérilité secondaire encore plus, et il n’y a pas, en tout cas, de diminution des fonctions sexuelles ! Cependant, malgré leur rareté, les complications de cette maladie justifient très amplement la pratique de la vaccination. Malgré leur nom, les oreillons n’ont rien à voir avec les oreilles. Le gonflement très caractéristique qui déforme le visage et donne cette tête en poire est dû à l’inflammation par le virus responsable, le virus ourlien (d’où le vieux nom d’« Ourles » qui désignait la maladie) des glandes parotides, glandes salivaires situées juste sous les oreilles, en arrière et en dedans de la partie verticale de la mâchoire inférieure.
C’est pourquoi ce gonflement comble, déforme le creux situé dans cette région sous l’oreille, de part et d’autre du cou. Les oreillons surviennent souvent par épidémies, dans les écoles surtout. L’incubation est d’environ vingt et un jours et il n’y a durant cette phase aucune thérapeutique préventive efficace. Et c’est bien souvent le gonflement du cou d’un côté puis, deux ou trois jours après, de l’autre côté qui inaugure la maladie, la fièvre apparaissant en même temps, ou exceptionnellement avant. Le virus atteint surtout les glandes salivaires au nombre de trois de chaque côté tout autour de la bouche, parotides, glandes sous-maxillaires situées juste à l’angle des maxillaires, et sublinguales sous le menton. Leur gonflement donne parfois au visage une grande et importante déformation.
De la fièvre
La fièvre est variable et la maladie est tantôt d’allure tout à fait bénigne, marquée seulement par le gonflement et les quelques douleurs qui l’accompagnent, tantôt d’allure sévère : l’enfant est alors abattu, fatigué, et cet état dure, quatre ou cinq jours, autant que la fièvre. Il n’y a aucune précaution de régime à prendre. L’aspirine donnée à doses suffisantes pour avoir un bon effet thérapeutique est un excellent traitement, calmant les douleurs et la fièvre, agissant sur l’inflammation. Dès la guérison, l’enfant peut sortir et retourner à l’école car l’éviction scolaire n’excède pas la durée de la maladie.
Les oreillons entrainent des complications qu’il faut surveiller
Mais quatre complications méritent une attention particulière et une surveillance durant le cours de la maladie ; elles peuvent survenir dès le début ou vers le quatrième, cinquième jour, marquées alors souvent par une reprise de la fièvre. Les méningites sont fréquentes. Il s’agit de méningites lymphocytaires, guérissant toujours seules, sans traitement particulier, mais justifiant tout de même une hospitalisation pour la surveillance et pour pratiquer la ponction lombaire nécessaire. L’atteinte par le virus du pancréas donne des pancréatites marquées par des maux de ventre, des nausées, des vomissements, parfois d’allure sévère, mais guérissant également seules et de façon régulière. L’orchite ne s’observe qu’après la puberté.
Elle justifie un repos prolongé, des thérapeutiques anti-inflammatoires efficaces; elle peut être grave si elle touche les deux testicules, risquant alors d’entraîner une stérilité. La complication la plus ennuyeuse, mais absolument exceptionnelle, est la surdité qui peut succéder à l’atteinte du ou des nerfs auditifs par le virus. Elle a un très mauvais pronostic, mais parfois la mise en œuvre d’un traitement immédiat permet une récupération totale. La généralisation de la vaccination fera peu à peu disparaître la maladie, déjà beaucoup moins fréquente. Il faut savoir qu’il existe des parotidites non ourliennes.